Au premier tour de l’élection d’hier, le candidat de l’extrême droite du FPÖ, Norbert Hofer est sorti gagnant avec plus de 36 % des voix, un score assimilé par la presse à un «tsunami» politique, et le candidat de Die Grüne (les Verts) Alexander van der Bellen est deuxième avec ~20,4 % des voix.
M. Hofer est en effet arrivé en tête dans 90% des communes.
Les deux candidats des conservateurs ÖVP et des sociaux-démocrates SPÖ ont été éliminé avec 11 et 11,2 % des voix, ce qui reflète une profonde insatisfaction des électeurs envers ces deux partis qui ont déterminé les politiques du pays depuis la 2ème guerre mondiale et qui sont réunis au sein d’une grande coalition depuis 2008.
Plusieurs leaders populistes européens ont salué le succès du FPÖ, la présidente du Front national français le qualifiant de «résultat magnifique», le Néerlandais de victoire «fantastique», et l’Allemande de score «grandiose».
L’Extrême Droite gagne du terrain à de nombreux endroits et multiplie les tribunes xénophobes et d’égoïsme nationaliste.
Les premières raisons invoquées sont la défiance des élites, la hausse du chômage et la crise des migrants (les demandes d’asile en Autriche l’an passé ont représenté un peu plus de 1% de la population).
Espérons que les électeurs seront conscients de leur responsabilité et que l’Europe ne se réveillera pas, le lendemain du second tour, le lundi 23 mai, avec son premier président de l’extrême droite.
Alors que son parti est en tête des sondages pour les prochaines législatives, M. Hofer pourrait dissoudre le parlement actuel.
Pour en savoir plus, voir l’article de libération et Le paysage politique de l’Autriche dans le BiblioMonde.
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Elections présidentielles en Autriche : extrême droite ou écologiste
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